Découvrons notre village !
Ce n'est qu'en 1819 que les communes de Vany et Villers l'Orme furent réunies. La première était jadis une seigneurie des chevaliers de l'Ordre de Malte.
Vany est le lieu d'une bataille en 1870 contre la Prusse. De cette époque date la chapelle néo-romane Notre-Dame de La Salette à Villers l'Orme, devant laquelle se trouve une statue représentant la Lorraine enchaînée. En face, un autel dédié à Notre-Dame de Fàtima a été érigé.
A Vany :
- La place du village, sa fontaine, les usoirs et les maisons lorraines typiques des villages lorrains
A Villers l'Orme :
- La chapelle du Saint-Esprit, construite en 1181, reconstruite au XVème siècle
- La chapelle Notre-Dame de la Salette, érigée en 1868, lieu de pèlerinage
- L'autel en souvenir à Notre-Dame de Fàtima, dénomination de la Vierge Marie après son apparition dans ce village du centre du Portugal. Des visiteurs Portugais viennent parfois se recueillir devant la chapelle de Vany.
- La Croix de Louve, érigée en 1445, restaurée en 1981
Jeu estival 2021 : L'histoire de La Chapelle de Villers-L'Orme organisé par l'Agence Inspire Metz
Rencontre avec M. Judicaël Naudé, Ambassadeur de Vany.
Dans les années 1850, l’ancienne chapelle de Villers-l'Orme datant du XIIème siècle, lieu de pèlerinage des habitants de la paroisse de Failly et des villages environnants, consacrée à Notre-Dame de la Salette, se trouve abandonnée faute de fonds pour la remettre en état. Monsieur et Madame de Faultrier, bourgeois messins propriétaires du Château de Villers-l'Orme , sensibles à la situation qui oblige les habitants de Vany-Villers-L’Orme à assister à la messe à Failly et prive les vieillards et les infirmes de l’office divin, car incapables de faire la route jusqu’à Failly, organisent une quête dans le hameau. La somme récoltée étant insuffisante, Madame de Faultrier, en 1857, va jusqu’à s’adresser à sa majesté l’Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, pour solliciter un secours financier. Malheureusement la chapelle n’ayant ni le titre de cure, de succursale ou de chapelle vicariale, la demande ne pourra aboutir.
En 1865, Monsieur de Faultrier paie à ses frais l’ouverture d’une nouvelle porte dans l’ancienne chapelle. Puis, le 22 juillet 1867, Monsieur et Madame de Faultrier font don d’un terrain d’environ 7 ares à la fabrique de la paroisse de Failly pour y faire construire une nouvelle chapelle au lieu-dit « le Haut Mey » à Villers-L’Orme. Une nouvelle chapelle est rapidement construite et la bénédiction a lieu le 14 juillet 1868 par Monseigneur l’Evêque de Metz.
À savoir : Notre-Dame de La Salette est le nom sous lequel les catholiques désignent la Vierge Marie telle qu'elle est apparue à deux enfants en septembre 1848 en haut du village de La Salette-Fallavaux dans l’Isère.
Cette apparition, reconnue officiellement par l’Eglise Catholique, a entraîné une dévotion à la Vierge Marie sous l'appellation « de La Salette ». Plusieurs églises et sanctuaires lui sont consacrés dans le monde.
Eléments d’histoire ancienne
Les armes de Vany se blasonnent ainsi : « De gueules à la croix de Malte d’argent, accompagnée de trois besants d’or ». Les trois ronds rouges sur fond jaune rappellent les armes de la famille Mitry, des paraiges de Metz, qui possédait les deux anciens villages de Vany et de Villers l’Orme, avant leur fusion en 1819.Les couleurs ont été inversées pour pouvoir y apposer une croix de Malte, évoquant les chevaliers de l’ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte aujourd’hui connu sous le nom de l’ordre de Malte. Ces chevaliers étaient des seigneurs d’Augny-sous-Grimont, une ancienne annexe de la commune aujourd’hui disparue (détruite en 1941).
Evolution du nom de la commune
En 1300, Vany se nommait Vairney, puis Vernay, pour se transformer en Varnay un siècle plus tard, puis Vairney en 1460. Ce n’est qu’au XVIIème siècle que l’on trouve le nom actuel, malgré quelques modifications en 1608 où on trouve des écrits qui citent Vainey ou encore Vagny en 1756. Lors de l’annexion allemande de la Seconde Guerre Mondiale, Vany est rebaptisée « Warnich » et Villers l’Orme « Ulmenweiler ».
Le nom de Villers apparaît pour la première fois entre 1113 et 1116 sur un diplôme d’Henri IV qui ordonne la restitution de l’abbaye de Villers alors détenue par des vassaux de l’église de Metz. La commune de Villers-l’Orme change elle aussi à plusieurs repreises de dénomination en passant par Vilers en 1178 puis Villiers à l’Orme en 1353. Ce n’est qu’en1428 que l’on trouve la première mention de Villers-l’Orme. C’est par une ordonnance royale du 17 février 1819 que Villers-l’Orme, qui était une commune indépendante fut réunie à Vany.
En 1680, Vany était avec la commune voisine de Villers-l’Orme, le siège d’un fief et d’une justice haute, moyenne et basse du Roi de France. Ce fief fit partie du canton de Borny en 1790, puis de celui de Vallières sous l’organisation de l’an III (1795) et fut rattaché au canton actuel en 1802.
Les villages de Vany et Villers-l’Orme appartenaient aux paraiges de Metz, du Moyen-Age jusqu’à la fin de l’ancien régime.
Les deux communes ont fusionné, suite à une ordonnance royale, le 17 février 1819.
Château de Villers-l’Orme et Eglise de Vany
Il existe un ancien « château » construit en 1854 qui ressemble à une maison de maître dans la rue qui porte le même nom. Elle mène vers le cœur de bourg de Villers-l’Orme.
Il n’existe pas d’église dans le bourg. Cela s’explique par la présence de l’ancienne chapelle du Saint-Esprit et de la chapelle néo-romane Notre-Dame de La Salette, bénie en 1868 par l’évêque de Metz.
En revanche, il n’existe pas d’explications à l’absence de clocher au niveau de la place de la Fontaine qui marque le cœur de bourg de Vany. Ainsi, la commune est l’une des rares du Département à être dépourvue de clocher. Ce dernier a peut-être été détruit durant la Seconde Guerre Mondiale, mais il n’existe pas de traces écrites à ce sujet.
Origines viticoles des deux bourgs de Vany et Villers-l’Orme
En se promenant dans les deux cœurs de bourg, quelques éléments peuvent attirer l’attention des promeneurs au sujet de l’origine des noyaux villageois.
Il existe de nombreuses traces d’un passé viticole dans les deux bourgs anciens, denses et mitoyens, mais très peu d’informations.
Aucune publication ancienne ou récente ne retrace la production viticole réalisée à Vany et à Villers-l’Orme dans le passé.
Un vin des Côtes de Moselle devait a priori être produit sur les deux communes, mais aucune trace de son nom ne subsiste.
Histoire de la viticulture en Moselle
Bien que méconnu, le vignoble de la Lorraine est l’un des plus anciens de France.
Il apparaît essentiellement sous le nom de « Moselle », du nom de la rivière par laquelle les marchandises, dont le vin, étaient acheminées vers les pays du Nord, dès l’Antiquité jusqu’à l’avènement du chemin de fer.
En 52 avant Jésus-Christ, les Romains envahissent la Lorraine et instaurent la Pax Romana. La région est alors rattachée à la province de Gallia Belgica. Elle est divisée en trois civitas :la civitas de Augusta Trevorum (Trêves), la civitas de Tullum Leucorum (Toul) et la civitas de Divodurum (Metz). Les Romains développent les cultures dont celle de la vigne.
Des monuments se rapportant à la vigne et au vin, figurés d’époque romaine dans le vignoble Mosellan en sont le témoignage. Tout en développant la culture, les Romains ont beaucoup travaillé au développement et à l’optimisation des voies commerciales tant par le Rhône que par la Moselle.
Entre 747 et 757, l’évêque de Metz, Chrodegang, grand personnage de la renaissance carolingienne, fonde l’abbaye de Gorze. Par la suite, il prit également part à la création de celle de Lauresheim. En 968, l’évêque Thierry Ier, fonde l’abbaye Saint-Vincent de Metz. Toutes ces abbayes propageront la culture et le savoir-faire de la vigne dans la région. Le vignoble s’étend déjà autour des villes de Lorry, de Longeville, de Lessy, d’Ancy et d’Augny. La notoriété des vins de Moselle se forge peu à peu car les Rois l’appréciaient.Au Xème siècle,les vins de Moselle étaient déjà exportés vers les Pays Bas et l’Angleterre.
Au XIIIème siècle, les bourgeois de metz donnent une expansion au vignoble de Lorraine, qu’il ne retrouvera plus jamais. La Lorraine produit alors essentiellement du vin blanc. Ce n’est qu’à la fin du XVème siècle que le vin rouge fera son apparition, lorsque le duc René II de Lorraine fait introduire des cépages bourguignons dans son duché. En 1833, la Lorraine compte 34 000 hectares de vignes.
Mais en 1866, le phylloxera arrive dans la région et anéantit le vignoble. Les vignes seront replantées, mais elles n’atteindront jamais plus l’emprise qu’elles avaient au XVIIIème siècle. L’arrivée du chemin de fer et l’exportation massive de vins bon marché du Languedoc va concurrencer fortement les vins de Lorraine. En 1914, la Première Guerre Mondiale éclate et la Lorraine se retrouve au cœur du conflit. Les vignes seront détruites puis replantées à la fin de la guerre.
Dernière mise à jour le 14.09.2021